Les victimes vietnamiennes en situation de servitude pour dettes représentent un groupe de victimes en situation de grande vulnérabilité et en position de forte dépendance vis-à-vis de leurs exploiteurs. Souvent, elles n’ont pas de liberté de mouvement ou d’autodétermination et sont isolées socio-culturellement dans la mesure où leurs exploiteurs sont eux-mêmes vietnamiens. Dans le dossier Essex, les victimes étaient carrément enfermées dans des safehouses.

Par ailleurs, tout porte à croire que de nombreuses victimes ne pouvaient pas déterminer elles-mêmes leur destination finale. Il est peu probable, contrairement à d’autres groupes de victimes qui disposent d’une plus grande autonomie, qu’elles puissent se présenter de leur propre initiative comme victimes auprès d’un service de première ligne ou d’un centre d’accueil.