Le tribunal a condamné trois prévenus afghans, dont un par défaut, pour trafic d'êtres humains avec circonstances aggravantes.

Il est ressorti de nombreuses conversations téléphoniques que les prévenus s'étaient rendus coupables de trafic d'êtres humains. Ils ont fait venir à Gand plusieurs personnes en séjour irrégulier, dont des ressortissants du Sri Lanka, d'Afghanistan et d'Iran, pour ensuite les envoyer à Drongen, d'où ils étaient emmenés notamment en Grande-Bretagne. Pour bénéficier de ce transport, les personnes devaient s'envelopper dans un film plastique.

Le premier prévenu, qui venait vraisemblablement d'atteindre la majorité au moment des faits, a joué un rôle important en réalisant plusieurs transports de personnes, notamment à destination du Royaume-Uni. Il a joué un rôle majeur dans le trafic organisé d'êtres humains. Il a ainsi donné des instructions au sujet du nombre de personnes qui pouvaient être transportées, des modalités de paiement et de la mise en œuvre pratique des transports. Le tribunal l'a condamné à une peine d’emprisonnement de cinq ans, dont une partie avec sursis, assortie d'une amende de 12.000 euros.

Le second prévenu faisait office de chauffeur. Il était bien au courant des personnes qu'il transportait et avait également un rôle important dans la mise en œuvre du trafic. Le tribunal l'a condamné à une peine d’emprisonnement de trois ans, dont une partie avec sursis, assortie d'une amende de 6.000 euros.

Le troisième prévenu a également été jugé coupable de participation au trafic organisé d'êtres humains. Il a été condamné par défaut à une peine d’emprisonnement de trois ans, dont une partie avec sursis, assortie d'une amende de 6.000 euros.

Le tribunal a également ordonné une peine de confiscation spéciale pour un total de 19.900 euros. Myria, qui s'était constitué partie civile dans cette affaire, a reçu 500 euros de dédommagement.

Ce jugement est définitif.