La cour a réformé le jugement prononcé en première instance par le tribunal correctionnel de Turnhout qui avait acquitté un prévenu de la prévention de traite des êtres humains à l’égard d’une travailleuse brésilienne qui travaillait dans son manège. La cour estime qu’il est bien question de mise au travail dans des conditions contraires à la dignité humaine : la victime était supposée gagner 800 euros par mois pour travailler 6 jours par semaine. En réalité, elle n’en a reçu qu’une partie (parfois 200 euros par mois), et ensuite plus rien du tout. Sa situation s’est aggravée après un contrôle à la suite duquel des membres de sa famille travaillant également dans le manège ont été rapatriés : elle devait alors travailler 7 jours sur 7, de 6h du matin jusque 22 h le soir. Le prévenu retenait par ailleurs son passeport et une partie de son salaire pour soi-disant effectuer les démarches nécessaires à sa « légalisation ». La partie civile se voit octroyer une indemnisation de 5.500 euros.