La cour d’appel de Gand a réexaminé une affaire de trafic d’êtres humains impliquant une bande de passeurs érythréens, jugée en première instance par le tribunal correctionnel de Termonde le 25 févier 2020.

Il s’agit d’une bande de passeurs érythréens composée de huit prévenus. Le second prévenu dans cette affaire a fait appel de la décision. Myria s’était constitué partie civile dans ce dossier.

Sa défense demandait que, non seulement, 83 personnes identifiées soient interrogées pour réfuter son rôle, mais aussi un professeur spécialisé en flux migratoires pour fournir les éclairages nécessaires. Il a également fait valoir qu’il était lui-même un migrant en transit désireux de se rendre au Royaume-Uni et une victime de la bande de trafiquants d’êtres humains, car, lors de ses visites fréquentes au parking de Kruibeke, il n’a commis aucun acte pouvant être considéré comme punissable. La cour n’a pas accédé à sa demande.

Dans son arrêt, la cour a suivi les premiers juges dans leur appréciation. Les faits et les éléments disponibles montrent clairement que le prévenu a participé au transport illégal de migrants en transit. La cour l’acquitte toutefois de la circonstance aggravante de minorité de la victime, car il n’est pas suffisamment prouvé qu’il s’agissait de personnes n’ayant pas atteint la majorité et qu’il était impossible pour le prévenu de l’établir de visu. Il a été condamné à cinq ans d’emprisonnement (au lieu de quatre précédemment) et à une amende de 664.000 euros, dont 564.000 euros avec un sursis de trois ans.