La cour d’appel a confirmé la décision prononcée en première instance par le tribunal correctionnel de Charleroi le 21 septembre 2017, qui avait condamné un prévenu bulgare récidiviste. La Cour aggrave toutefois la peine d’emprisonnement de 6 à 8 ans. Concernant les préventions reprochées, la cour précise que le prévenu a pris le contrôle sur ses victimes en se les attachant sur le plan affectif et en les poussant dans la prostitution. Il les a ensuite maintenues sous contrôle en les hébergeant sous son toit, en les surveillant sans cesse, notamment par téléphone et en adoptant à leur égard une attitude directive et menaçante. Par ailleurs, la manière dont chacune des cinq victimes a été amenée dans la prostitution en Belgique, leur dépendance émotionnelle et économique ainsi que leurs situations sociale et administrative permettent à la cour d’établir qu’elles n’avaient d’autre choix véritable et réel que de se soumettre au comportement du prévenu.