Le tribunal a condamné une bande d'Afghans pour trafic d'êtres humains avec circonstances aggravantes, notamment pour trafic de mineurs d'âge, et ce dans le cadre d'une organisation criminelle. Il est ressorti de l'enquête judiciaire que les trafiquants afghans faisaient principalement transiter des compatriotes par la Belgique et la France pour rejoindre la Grande-Bretagne. Dans ce cas-ci, les victimes ont été emmenées au parking de Drongen, où elles ont été chargées à bord d'un camion en direction de la Grande-Bretagne. D'autres victimes ont été conduites à La Panne, d'où elles étaient transférées à Calais, où les trafiquants les faisaient monter dans des camions également à destination de la Grande-Bretagne. Il est ressorti des écoutes téléphoniques qu'il y avait également des mineurs d'âge parmi les victimes, parfois même des bambins. Il est également ressorti des écoutes téléphoniques que les prévenus n'agissaient pas par humanisme mais bien par pur appât du gain. Des sommes d'argent étaient payées par le biais d’un système de paiement clandestin. Les familles des victimes mettaient de l'argent à disposition en Belgique, à Londres, en Afghanistan ou encore au Pakistan. Ils recouraient à une personne de confiance absolue pour les deux parties, qui ne donnait l'argent que lorsque le transport avait abouti.

Les tâches étaient largement réparties entre les différents membres de la bande. Certains organisaient le transport. Ils avaient des contacts à l'étranger avec les membres de la famille des personnes qui faisaient l'objet du trafic et/ou réglaient l'aspect financier des activités liées au trafic. D'autres offraient uniquement leur soutien et assistance. L'organisation avait pour objectif d'arriver à un trafic d'êtres humains international à grande échelle, où les personnes, notamment d'origine afghane ou iranienne, seraient emmenées frauduleusement en Grande-Bretagne en passant par plusieurs pays européens. L'organisation recourait à des moyens spécifiques, comme des manœuvres frauduleuses et des menaces. Elle ne reculait pas non plus devant la violence. Des victimes, qui ne pouvaient ou ne voulaient pas payer, ont ainsi été menacées de violence physique. C'est pourquoi le tribunal a estimé qu'il s'agissait irréfutablement d'une organisation criminelle.

Le tribunal a prononcé des peines d’emprisonnement d'un à cinq ans de prison, assorties d'amendes allant jusqu'à 30.000 euros.

Ce jugement est définitif.